La providence a été particulièrement généreuse envers le Cameroun. Fièrement présenté comme l’Afrique en miniature en raison de sa diversité multidimensionnelle, notre pays regorge d’importantes ressources naturelles qui suscitent des convoitises à peine dissimulées. Ses enfants comptent parmi les plus ingénieux, les plus intelligents et les plus talentueux d’Afrique et au-delà, dans pratiquement tous les domaines d’activités. Malheureusement, la plupart d’entre ceux qui choisissent de servir dans la fonction publique s’emblent éprouver de la peine à mettre véritablement cet immense potentiel au service de l’intérêt général, et à impulser résolument l’essor du pays. L’auteur du livre est convaincu que nous sommes capables de faire mieux.

A travers quelques morceaux choisis, il ouvre quelques-unes des pages de sa longue et riche carrière de trente ans au service de l’Etat, toujours en situation, avec un zoom sur son expérience personnelle dans une société plurielle. Ainsi, il promène le lecteur sur les pistes de quelques-unes des grandes épreuves auxquelles il a été confronté, et le dénouement qu’elles ont connu.

Comme le plat-bord d’un navire, son chemin a été pavoisé par une main divine à travers quelques âmes élevées, placées sur son parcours. N’ayant pas été projeté par-dessus bord par la tempête et la houle, il pense que nous sommes tous capables d’une « volonté projective », indépendamment de l’arène que la destinée nous a réservée dans la vie. Dans une sourde volition de donner mieux et plus que jamais, nous devons oser ce que nous ne croyions pas possible d’oser, dans l’intérêt du pays.

Telle est la trame de cet opuscule, qui ne met point l’auteur dans une posture de donneur de leçons, mais plutôt dans celle d’un patriote à la recherche de l’idéal, à la manière de Diogène Laërce tenant en plein jour sa lampe allumée et déclarant : « Je cherche l’homme. »